objets de mon existence,
vous animez mon espace
et vous marquez mon temps
Quelque chose, c’est tout ce qui n’est pas rien.
La chose, c’est donc n’importe quoi,
dès lors qu’elle sort
du rien.
Alors,
bien sûr, elle tombe
dans les mots, qui la définissent .
Elle est ainsi un limité quelconque. Un hasard fini.
C’est terrifiant une chose : son hasard et sa finitude
conduisent l’un à l’absurdité, l’autre à la mort.
C’est pour cela, exactement, que vous aimez les objets.
L’objet qu’on fait, l’objet qu’on fête. Car sans lui,
il n’y aurait rien de vous dans le monde,
qu’une étendue vaine et blême.
Aucune couleur,
aucune fonction,
aucune histoire
jour après jour tissée
avec ce qui seul vous répond
dans tout le monde ambiant.
Aucune chose n’a la patience
d’écouter vos histoires.
L’objet, et lui seul
vous console